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Nécessité de se prendre en chargeL'obésité s'accompagne souvent de troubles liés à l'origine de VOTRE l'obésité. Choisir de vivre avec son surpoids ne signifie pas se laisser aller et négliger ces troubles. Au contraire, pour maintenir son capital santé, il faut y porter une attention toute particulière. Les risques encourus dépendent du type d'obésité dont vous souffrez. En premier lieu, vous devez donc identifier de quel(s) type(s) vous relevez et connaître les risques associés. Ces risques sont à prendre d'autant plus au sérieux qu'il existe des antécédents familiaux avérés et que leur issue peut être très grave ou fatale. Ensuite, même avant l'apparition des troubles, il vous faudra adopter une conduite non seulement propre à l'obésité mais aussi aux troubles qui y sont liés. Vous trouverez ci-contre quelques recommandations en fonction des troubles les plus fréquents qui vous guettent ou dont vous souffrez. Si ces conseils peuvent vous aider avant la déclaration des complications, il est évident qu'il vous faudra consulter un spécialiste dès leur apparition. Affections et obésitéL'obésité est considérée pour toutes les maladies ci-contre comme un "facteur de risque" et il n'est que de parcourir les publications s'y rapportant pour y trouver comme première recommandation "perdre du poids". Qu'en est-il exactement ? Perdre du poids permettrait-il de guérir ces maladies et de diminuer le taux de mortalité ? Affections multi factoriellesTout d'abord, constatons qu'aucune des affections concernées n'est réservée aux obèses ! D'une part de nombreuses personnes sans surpoids en sont atteintes et d'autre part de nombreux obèses en sont indemnes. Les maladies liées à l'obésité ont d'autres facteurs de risque qui sont l'hérédité, le sexe, l'âge, le tabac, contre lesquels, obèses ou pas, on ne peut rien. Et puis, leur apparition dépend pour une bonne part du comportement de chacun, de son mode de vie. L'obésité n'est donc pas le seul facteur déclenchant ou aggravant de ces maladies et rien ne permet d'affirmer qu'un obèse aurait été épargné ou moins touché s'il avait été plus maigre. Notions d'épidémiologieL'affirmation que l'obésité est un facteur de risque est basée sur des études épidémiologiques. Celles-ci consistent à étudier si les obèses sont plus ou moins touchés par une affection que le reste de la population. Si la réponse est oui, on affirmera que l'obésité est cause de cette affection et donc qu'en la supprimant on supprimera aussi le trouble associé. C'est aller un peu vite en besogne et ignorer les lois de la statistique ! En effet, l'étude statistique permet uniquement de déduire que l'obésité et l'affection étudiée sont corrélées, c'est-à-dire qu'elles apparaissent souvent en même temps. On a, en fait, trois cas possibles :
C'est seulement si on est dans le cas 1. que perdre du poids améliorera la maladie associée. Dans le cas 2., c'est l'inverse : il faut guérir l'affection pour guérir l'obésité. Quant au cas 3., il faut d'abord déterminer les causes communes et ce sont à elles qu'il faut s'attaquer. Voyons ce qu'il en est pour les affections les plus souvent associées à l'obésité. Cas du diabèteLe diabète est plutôt dans le cas 3. En effet, sa cause (pour le diabète de type 2) est la résistance des cellules à l'action de l'insuline. Celle-ci provoque une hyperinsulinémie et cet excès d'insuline va provoquer un excès de lypogenèse donc de stockage de graisse d'où l'obésité. C'est pourquoi l'obésité est dans ce cas localisée sur l'abdomen (près du tube digestif) et indique un état prédiabétique. Au fil du temps, la résistance à l'insuline augmente, provoquant l'augmentation de la production de l'insuline, jusqu'au niveau de saturation du pancréas. A ce moment là, la production d'insuline ne peut plus augmenter et la résistance continuant à augmenter, le taux de sucre dans le sang ne peut se maintenir et on a apparition du diabète. Le mal à combattre est donc la résistance à l'insuline et on a remarqué qu'elle dépendait de l'activité physique. C'est pourquoi celle-ci est beaucoup plus importante dans l'équilibre du diabète que la perte de poids. Les maladies cardio vasculairesCelles-ci ont comme origine l'obstruction des artères par la formation de plaque d'athérome. Cette plaque a, à son tour, 4 causes possibles : le tabac, l'hypertension, la présence de sucre dans le sang (diabète) et les dyslipidémies (taux de cholestérol où de triglycérides trop élevé). Si le lien avec l'obésité se conçoit dans le cas du diabète, il est plus difficile à voir pour l'hypertension et les dyslipidémies dont les causes ne sont pas connues à ce jour (elles sont dites "essentielles"). En d'autres termes, hors le cas du diabète, on ne sait pas comment l'obésité et l'hypertension ou les dyslipidémies sont liées et lesquelles sont à l'origine de l'autre ou s'il existe des causes communes. Mais ce qui est sûr c'est qu'il convient de lutter contre les causes avérées de l'athérome pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires plutôt que de vouloir perdre du poids ! Les troubles circulatoiresOn est dans le cas 2. : les troubles circulatoires sont à l'origine de l'obésité en provoquant des dépôts de graisse là où le sang a du mal à amener l'énergie. C'est en soignant les troubles circulatoires que l'on soignera l'obésité. D'ailleurs ce type d'obésité est facilement repérable : il s'agit des obésités basses et sont essentiellement féminines car seules les femmes disposent des hormones permettant le stockage de graisse à cet endroit. Les hommes ont aussi des troubles circulatoires mais non accompagnés d'obésité basse (et donc, à eux, personne ne leur dit de maigrir !!) L'apnée du sommeil et l'arthroseNous sommes ici dans le cas 1. : c'est l'obésité qui est responsable ou qui aggrave les troubles qui sont pour une bonne part mécaniques : obstruction des voies respiratoires lors du sommeil ou excès de poids à porter par les articulations (en particulier hanches et genoux). Cercles vicieuxEn fait, la situation est souvent moins claire qu'il n'y paraît et l'affection peut aggraver l'obésité qui aggrave elle-même la maladie. On est alors dans un cercle vicieux qu'il faut briser, sans que l'on sache quoi est réellement à l'origine de quoi... L'activité physiqueVous remarquerez que pour toutes les maladies concomitantes avec l'obésité, l'activité physique fait partie du traitement. Cela rejoint les préconisations faites pour l'obésité où il est plus important d'avoir une activité physique que de perdre du poids. Je ne peux donc que me répéter : bougez, bougez et bougez ! C'est bon pour ce que vous avez, obésité ou autre, c'est bon pour votre moral, c'est bon pour faire la paix avec votre corps. C'est donc bon pour vous ! Les régimesLes régimes dont il est question ici ne sont pas destinés à faire perdre du poids mais à stabiliser la maladie concernée : diabète ou dyslipidémie. |
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