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Sur plus de 7,5 millions d'hypertendus en France (1990)
Définition de l'hypertension artérielle (HTA)La pression artérielle correspond à la pression (ou poussée) exercée par le sang contre les parois des artères. Cette pression est exprimée par 2 valeurs correspondant à la maxima et à la minima, ex : 150/90 millimètres de mercure (c’est l’unité de pression actuellement utilisée mais elle devrait changer prochainement. En fait, dans le langage courant on parle de 15/9). Chez un même individu, la pression artérielle subit des variations normales d’un jour à l’autre et même fluctue d’un moment à l’autre au cours de la journée. Ainsi, les valeurs baissent généralement dans la nuit et à l’inverse remontent au petit matin et augmentent par à-coups sous l’effet de certaines émotions (colère, peur, douleur, excitation). Lorsque les valeurs restent trop élevées de façon permanente, on parle alors d’"hypertension artérielle". Facteurs favorisant ou majorant l’hypertensionDans l’immense majorité des cas (95%), l’hypertension est dite "essentielle", c’est-à-dire que la cause en est inconnue. Il y a en revanche une multitude de facteurs susceptibles de favoriser la survenue d’une hypertension :
Mesure de la pression artérielleLa mesure de la pression artérielle est un examen rapide, facile et indolore, qui doit être réalisé après au moins 5 minutes de repos, en position assise ou allongée. La pression artérielle est exprimée par deux chiffres accolés – le plus élevé correspond à la pression systolique (pression qui règne dans les vaisseaux au moment où le cœur se contracte) et le plus bas à la pression diastolique (pression qui règne dans les vaisseaux entre deux contractions). Par exemple, on dira que vous avez “13/8” de tension ou 130/80, (ce qui correspond à une hauteur en millimètres sur une colonne de mercure). Il est nécessaire de renouveler les mesures au cours d’une même consultation et lors de consultations successives (à un mois d’intervalle) avant de porter le diagnostic d’hypertension. On considère que la tension normale chez un adulte ne doit pas dépasser 14/9 ou encore 140/90 mmHg, au repos lorsqu’elle est mesurée en consultation. La tension est généralement un peu plus basse lorsqu’elle est mesurée par la personne elle-même, en-dehors du cabinet médical, à l’aide d’un appareil d’automesure. Les valeurs normales de tension sont alors de 135/85 mmHg. Il s’agit de valeurs-seuil au-delà desquelles on commence à parler d’hypertension ; cela ne signifie pas qu’il faille débuter obligatoirement et immédiatement un traitement dès que la tension dépasse ces valeurs. Dans certains cas particuliers (personnes diabétiques ou ayant une défaillance rénale) les valeurs de pression artérielle considérées comme limites sont légèrement plus basses : 130/85 mmHg. Le traitement de l'hypertensionL'hygiène de vieLe plus souvent, le sujet atteint d'une hypertension artérielle légère à modérée fera l'objet d'un bilan succinct permettant d'apprécier le retentissement rénal (créatininémie, bandelettes urinaires) et l'existence de facteurs de risque associés (glycémie, cholestérol, triglycérides) autorisant la mise en route d'un traitement pharmacologique en plus des règles hygiéno-diététiques (diminution de l'apport sodé et d'alcool, suppression du tabac, lutte contre la sédentarité). Les mesures non pharmacologiques sont appropriées pour tous les hypertendus :
Les médicamentsLes médications proposées sont multiples et comportent, par ordre d'ancienneté, les diurétiques, les bêtabloquants, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les inhibiteurs calciques et plus dernièrement, les nouveaux anti-hypertenseurs centraux et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II. Leur prix reste conditionné selon leur ancienneté : les plus récents valent vingt fois plus chers que les plus anciens et peuvent poser un véritable problème dans la prise en charge de l'hypertension artérielle. Ce n'est qu'en cas d'hypertension artérielle rebelle ou réfractaire au traitement que l'on pourra procéder à une escalade thérapeutique, passant par une validation de cet échec par une mesure sur 24 heures des chiffres tensionnels (MAPA) et justifiant une enquête approfondie du retentissement et un bilan à la recherche d'une hypertension artérielle secondaire (causes rénales, surrénaliennes ou autres) qui demeure exceptionnelle. |
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