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Les médications amaigrissantes sont décevantes : soit elles se révèlent inefficaces, tenant davantage du placebo, soit elles permettent un amaigrissement, mais se révèlent alors dangereuses pour la santé.
Il est dans la nature même des médicaments d’avoir un effet qui ne dure que durant qu’on les prend. On regrossit donc dès qu’on les arrête. Il n’est pas rare qu’on reprenne plus de poids qu’on n’en avait perdu. Ceci a en particulier été observé avec les extraits thyroïdiens et les coupe-faim.

La tendance au surpoids et l’obésité sont des problèmes à considérer sur la durée. Le médicament idéal serait donc celui qu’on pourrait prendre la vie entière. Il faut pour cela qu’il soit totalement dénué de toxicité. La recherche continue…

Les extraits thyroïdiens

Les hormones thyroïdiennes accélèrent le métabolisme et provoquent ainsi une rapide combustion des réserves énergétiques et donc une perte de poids. Malheureusement, cette perte de poids correspond certes à une perte de graisse, mais aussi à une perte de tissus maigres et de muscles.

Lorsqu’on arrête le traitement, comme la réduction du volume musculaire entraîne une baisse des dépenses de l’organisme, les besoins en énergie sont considérablement abaissés. Dans ces conditions, la reprise d’une alimentation normale se traduit par une prise rapide de graisse et, dans la grande majorité des cas, par un poids supérieur à celui qui avait motivé la prise d’hormones. En définitive, le traitement aura conduit à échanger du muscle contre de la graisse, avec un bonus pondéral supplémentaire.

Les extraits thyroïdiens provoquent en outre des bouffées de chaleur et des sueurs, des palpitations, des signes de nervosité. Ils peuvent entraîner aussi des troubles cardiaques, mortels dans certains cas.
Ces médicaments, dangereux et inefficaces sur le moyen et long terme, ne sont plus prescrits comme produits amaigrissants. Il arrive encore cependant que certains médecins prescrivent pilules et crèmes à base d’hormones thyroïdiennes, non plus directement, mais généralement dissimulées parmi d’autres prescriptions, et arborant souvent, de façon parfaitement abusive, l’étiquette de "prescription homéopathique".

Les diurétiques

L’eau pesant un kilo par litre, la prise de diurétiques se traduit donc par une perte de poids lisible sur la balance, pouvant aller jusqu’à deux à trois kilos au maximum. Il n’est pas possible de perdre davantage d’eau. Les diurétiques ne permettent pas de perdre de graisse ou de cellulite.

Dès l’arrêt des comprimés, l’organisme asséché retient l’eau qui lui fait défaut et les kilos "perdus" réapparaissent comme par miracle. Afin de maintenir cet abaissement pondéral artificiel de un à deux kilos, il est donc nécessaire d’avoir recours aux diurétiques de façon permanente.
Or ces prises répétées provoquent une déshydratation, une chute de la tension pouvant conduire à un état de fatigue permanente, des vertiges et des syncopes. La fuite de potassium dans les urines peut provoquer des troubles du rythme cardiaque, parfois mortels.

Les laxatifs

Certaines personnes pensent que les laxatifs peuvent contribuer à leur amaigrissement en soustrayant les nutriments au processus de digestion. C’est vrai en cas de prise importante : la diarrhée provoquée est alors telle que bon nombre de nutriments n’ont pas le temps d’être absorbés.

La prise de laxatifs en quantité importante et régulière aboutit à une perte d’eau et de sels minéraux, en particulier de potassium. On risque alors une déshydratation entraînant chutes de tension, fatigue, vertiges et syncopes, ainsi que des problèmes cardiaques, s’avérant parfois mortels. Les personnes boulimiques sont fréquemment sujettes à la frénésie laxative.

Des prises moindres, outre qu’elles n’ont aucun effet sur le poids, rendent l’intestin paresseux : les laxatifs finissent par constiper.

Les anciens coupe-faim

Le dinitrophénol

Le dinitrophénol est un produit chimique largement utilisé en chimie. Il provoque des troubles graves en cas d’intoxication (éruptions cutanées, cataracte, fièvre intense, mort). Il a été commercialisé en tant que produit amaigrissant dans les années 1930, puis interdit dans les années 1940.

L'éphédrine

Cet alcaloïde est extrait des éphédras, plantes qui poussent à l’état sauvage en Chine, au Tibet et au Pakistan. Il est alors commercilisé sous le nom de ma huang. Il est aujourd’hui produit par synthèse. Il est utilisé en ophtalmologie pour dilater les pupilles, et entre dans la composition de médicaments antiasthmatiques ou pour traiter le rhume en raison de son pouvoir vasoconstricteur sur la muqueuse des voies respiratoires. Il est aussi psychostimulant, stimulant cardio-vasculaire et considéré comme dopant. La PHÉNYLPROPANOLAMINE a sensiblement les mêmes effets que l’éphédrine.

Les coupe-faim amphétaminiques

L’amphétamine

L’amphétamine agit sur le cerveau et, activant le centre de l’éveil, provoque un état d’excitation physique et intellectuelle. On s’est également rendu compte qu’elle diminuait la prise de nourriture, essentiellement en retardant la survenue de la faim et en réduisant la taille des repas.

L'amphépramone

Certains dérivés de l’amphétamine conservent l’effet de coupe-faim, mais ont une action excitante réduite, cinq à six fois moindre. Parmi eux, l’amphépramone a été l’anorexigène le plus prescrit dans le monde. Ce médicament engendre bouche sèche et nervosité dans près de 10 % des cas, et plus rarement insomnies, constipation, fatigue, vertige, somnolence ou impression de tête vide. Plus exceptionnels sont les accidents d’ordre psychiatrique : dépression sévère, psychose paranoïde.

L’action psychostimulante n’est pas sans inconvénient : l’euphorie et l’hyperactivité sont suivies d’une période dépressive… qui appelle une nouvelle prise d’amphétamine et engendre une dépendance. Comme l’effet psychostimulant s’épuise, on augmente progressivement les doses. À la longue, on observe des états dépressifs et des troubles psychiatriques graves. Depuis peu, on a aussi constaté que les amphétamines et leurs dérivés étaient responsables d’hypertension artérielle pulmonaire, une maladie rare, mais mortelle. Ces complications expliquent que ces produits soient désormais prohibés.

Fenfluramine et dexfenfluramine

La fenfluramine n’a pas d’effet excitant sur le système nerveux. Du point de vue de l’efficacité, son effet est comparable à l’amphépramone et elle permet une perte de poids moyenne proche de deux kilos en huit semaines. Là encore, la reprise pondérale est de règle à l’arrêt du traitement. La fenfluramine est elle aussi responsable d’hypertension artérielle pulmonaire. Les médicaments à base de fenfluramine sont donc eux aussi abandonnés.

Vraie et fausse homéopathie

L’arsenal pharmacologique classique, qui propose des remèdes qui combattent directement la cause du mal, est appelé allopathie.

L’homéopathie repose sur un principe différent : on préconise de soigner les malades au moyen de substances données à doses très faibles, infinitésimales, obtenues par dilutions successives. La substance choisie est celle qui, à dose plus élevée, provoquerait des symptômes semblables à ceux observés chez le malade. Ainsi, l’homéopathie vise à stimuler les défenses et l’organisme du malade, afin qu’il combatte lui-même sa maladie.

La médecine homéopathique propose donc divers granules qui sont censés faciliter l’amaigrissement. Mais le plus souvent, les médecins homéopathes, prudents, conseillent dans le même temps à leurs patients de suivre un régime. Enfin, méfions-nous de certains charlatans de la maigritude, pseudo-homéopathes, qui camouflent hormones thyroïdiennes et diurétiques sous un fatras d’extraits de plantes ou de substances prétendument homéopathiques. Les ordonnances bourrées à craquer de noms latins compliqués, à confectionner chez un pharmacien bien spécifié, sont les plus susceptibles d’être faussement homéopathiques.

Plantes amaigrissantes

Thé et café

Les effets psychostimulants et coupe-faim de la caféine et de la théine sont connus depuis longtemps. Le thé contient aussi de la théophylline et de la théobromine, qui ont des vertus diurétiques, psychostimulantes, mais relaxantes des fibres musculaires lisses. On a aussi vanté l’action des tanins et des flavonoïdes du thé, qui agiraient en mobilisant les graisses, en augmentant la thermogénèse et en diminuant la digestion des lipides et des glucides.

Rien de tout cela ne suffit à faire sensiblement perdre du poids.

Le séné

A des vertus laxatives.

L’ORTHOSIPHON, LA REINE DES PRÉS, LA RACINE DE SASSAFRAS, LA FEUILLE DE FRÊNE OU DE CASSIS.

Plantes diurétiques.

Ma Huang 

Voir ci-dessus Ephédrine.

Les nouveautés

L’Orlistat (en France, Xénical®).

Ce nouveau médicament inhibe certaines enzymes utiles pour la digestion des lipides, les lipases pancréatiques. Les graisses non digérées sont évacuées dans les selles, qui deviennent quelque peu graisseuses et nauséabondes. Cet effet déplaisant devrait, selon le laboratoire, encourager à manger moins de graisses (merci, les sadiques !). L’effet sur le poids reste malgré tout modeste.

La sibutramine

Il s’agit d’une molécule dont, dans les années 1980, on espérait faire un antidépresseur, et qui a des effets coupe-faim. La sibutramine a des effets psychostimulants et peut provoquer des insomnies. Autorisée aux Etats-Unis depuis 1997, elle vient d'arriver en France.

Cocktails interdits

La prescription et l'incorporation dans une même préparation de substances appartenant à quatre classes différentes (anorexigènes, diurétiques, psychotropes et hormones thyroïdiennes) sont interdites par décret du 25 février 1982 de la loi Talon du 7 juillet 1980.

L'usage des anorexigènes est réglementé. Ils ne sont admis que pour traiter les IMC supérieures à 30 kg/m2, sous surveillance par un médecin spécialiste de l'obésité et leur utilisation au-delà de trois mois est réservée aux patients répondeurs. L'association de deux anorexigènes est interdite. Les médicaments peuvent être envisagés associés aux autres mesures pour des patients dont l'IMC est supérieure à 30 kg/m2 ou à 25 kg/m2, s'ils présentent des comorbidités.

Informations extraites du site du GROS (sauf "cocktails interdits")

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