Positions de la NAAFA

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Afin de permettre aux personnes ne parlant pas anglais de comprendre les positions de la NAAFA, je vous propose ci-après un résumé - non officiel - de leurs recommandations.

Médicaments amaigrissants

Contexte

La NAAFA désigne par médicament amaigrissant tout produit prescrit ou utilisé pour obtenir une perte de poids. L'ensemble des médicaments amaigrissants a toujours conduit à des effets désastreux :

	En 1893, apparition des extraits thyroïdiens. Ils sont porteurs de risque d'ostéoporose, d'augmentation du rythme cardiaque, de palpitations, de sueurs et de mort subite;
	En 1920, apparition des laxatifs et du dinitrophénol en 1936 qui était utilisé au cours de la première guerre mondiale dans les explosifs et les herbicides. Ce produit a provoqué des cataractes, des troubles de la peau, des pertes de goût et des morts par hyperthermie (fièvre due à l'augmentation du métabolisme)
	Dans les années 40 on est passé aux amphétamines qui ont été prescrites aux enfants jusque dans les années 70. Les effets des amphétamines comportent l'augmentation de la tension artérielle, les palpitations, des troubles de la vision, des désordres psychiatriques et des morts subites.
	La phenylpropanolamine (PPA) a fait son apparition en 1979 et le Centre Anti-Poison aux Etats-Unis a reçu rien que pour l'année 1989 47.000 plaintes liées à l'utilisation de la PPA. Les effets sont l'anxiété, les palpitations, les migraines, les hallucinations, l'insomnie, les nausées, les troubles cardiaques et la mort.
	Apparues également dans les années 70, la fenfluramine et la phentermine auxquelles s'est ajoutée en 1996 la dexfenfluramine. Un tiers des consommateurs s'est retrouvé porteur d'une affection des valvules cardiaques. L'ensemble a été interdit en 1997.

D'une manière générale, les médicaments amaigrissant ne font jamais l'objet de tests poussés ni d'études d'efficacité sur le long terme.

Malgré tous ces ennuis, la recherche continue sur les médicaments amaigrissant et 50 nouveaux produits sont en cours d'homologation aux Etats-Unis.

L'industrie s'efforce de faire la promotion de soi-disant bienfaits sur la santé de ces médicaments tout en minimisant les risques. La population est trompée sur la gravité des risques que fait courir l'obésité et elle est conditionnée à penser que seule la perte de poids permet d'être en bonne santé.

Aussi longtemps que les obèses feront l'objet de discriminations et que l'obésité sera montrée du doigt, les consommateurs resteront à la recherche de la "pilule magique" et seront la cible de l'industrie pharmaceutique pour la production de ses médicaments amaigrissants.

Position officielle

"Etant donné que :

les médicaments ne permettent pas une perte de poids durable et ont des conséquences négatives sur la santé,

le Gouvernement, responsable des médicaments destinés à la régulation du poids ne protège pas les consommateurs de leurs effets nocifs

les personnes prenant régulièrement de tels médicaments sont rarement suffisamment informées pour leur permettre de décider en toute connaissance de cause,

la National Association to Advance Fat Acceptance (NAAFA) déconseille fortement aux personnes, quelle que soit leur poids, de prendre des médicaments en vue de perdre du poids.

De plus, le NAAFA condamne les chercheurs sur l'obésité et les fabricants de médicaments qui tirent profit du fait que ces médicaments sont insuffisamment testés.

De plus, parce que la motivation pour perdre du poids trouve bien souvent son origine dans le fait de vouloir échapper à la discrimination dont sont victimes les personnes en surpoids, et que cette motivation relève plus de la politique que de la médecine, et parce que l'état de santé des obèses peut s'améliorer indépendamment d'une perte de poids, la NAAFA demande que l'Administration refuse son agrément à tout médicament destiné à la perte de poids qui n'indiquerait pas clairement quels autres bénéfices pour la santé il apporterait."

Les préconisations

	Renforcement de la législation pour protéger les consommateurs des effets liés à la prise de médicaments amaigrissants
	Se poser la question, comme pour tout médicament, "améliore-t-il la santé ?"
	Faire figurer sur l'emballage des médicaments des mentions avertissant le consommateur du caractère temporaire de la perte de poids et des effets secondaires
	Séparer la recherche des laboratoires produisant les médicaments
	Publication des résultats à 5 ans pour tout nouveau médicament (études menées par des organismes indépendants)
	Que personne ne soit forcé à prendre des médicaments amaigrissants par son employeur, les écoles ou les juges.
	Qu'aucun traitement médical ne soit refusé aux personnes refusant de prendre des médicaments amaigrissants.

Les régimes

Contexte

La NAAFA désigne sous le terme de régime toutes tentatives de perdre du poids ou de la maintenir en limitant et manipulant la quantité ou le type de nourriture ingérée. Cela inclut les régimes contrôlés par les médecins, les associations, les cliniques... Mais cela n'inclut pas les régimes prescrits médicalement dans des cas spécifiques.

Contrairement aux idées reçues, les régimes ne permettent pas de perdre durablement du poids et seulement 5 % des adeptes des régimes ont perdu de manière significative du poids et ne l'ont pas repris au bout de 5 ans. 30 % des personnes ont même vu leur poids s'accroître après un régime.

Malgré leurs échecs, les régimes continuent à être prescrits par les scientifiques. Les chercheurs, les médecins, la presse et l'industrie des régimes persistent à presser les obèses à résister à leurs prédispositions naturelles et les mettent en demeure de diminuer leur poids.

Les publicités de l'industrie des régimes sont basées sur des portraits peu flatteurs de l'obèse : il est considéré comme en mauvaise santé, asexué, paresseux, sans volonté et glouton. Si le régime échoue, c'est uniquement par manque de volonté et de valeurs morales. Les obèses sont complexés et doivent accepter leur culpabilité dans leur échec; Ils doivent aussi accepter la ségrégation, le rejet et les mauvais traitements qu'impliquent leur poids. Cette détestable campagne de presse a produit des ravages sur des millions d'obèses.

Les promoteurs des régimes mettent l'accent uniquement sur les bienfaits liés à la perte de poids mais se gardent bien d'attirer l'attention sur les dangers de ce qu'ils proposent. Cependant de récentes études montrent que ce qui est préjudiciable à la santé, c'est avant tout le phénomène de "yo-yo".

Position officielle

"Etant donné que les régimes ne permettent que rarement une perte de poids permanente et ont sur la santé des conséquences négatives, étant donné que les lois et les règlements qui pourraient protéger les consommateurs sont inexistants et étant donné que les personnes qui suivent un régime sont rarement informées suffisamment pour prendre leur décision en toute connaissance de cause, la NAAFA décourage fortement la pratique de régimes en vue de perdre du poids. De plus, la NAAFA condamne vivement toute stratégie marketing basée sur la peur et la culpabilité. De telles pratiques causent une souffrance silencieuse aux obèses en ruinant leur estime de soi et en perpétuant des stéréotypes négatifs. La NAAFA demande que les gouvernements nationaux et locaux réglementent l'industrie des régimes pour protéger les consommateurs des effets à longs termes."

Les préconisations de la NAAFA

	Réglementation en vue de protéger les consommateurs de l'inefficacité et des dangers des régimes.
	Afficher sur tous les produits de régime un avertissement sur les dangers des régimes (comme pour le tabac)
	Bannir des radios et télévisions les publicités pour les régimes
	Obliger les fabricants à publier les résultats obtenus à 5 ans.
	Que les associations de consommateurs conduisent des études bi-annuelles sur l'efficacité des régimes
	Que les institutions officielles (armée, hôpitaux, écoles, prisons,...) fournissent une nourriture suffisante et ne forcent personne à suivre un régime contre son gré.
	Que les médecins et autres professionnels de la santé ne refusent jamais leurs soins aux personnes qui ne suivent pas de régime
	Que l'industrie du régime arrête de propager une image négative des gros
	Que les adeptes des régimes cessent de considérer leurs échecs comme un manque de volonté
	Que personne n'émettent d'hypothèses ou de jugements sur quiconque en fonction de ses préférences alimentaires ou de son aspect physique.

La chirurgie

Voir "Que penser de la chirurgie".

Le fitness

Position officielle

"La NAAFA affirme que la pratique individuelle du fitness est possible même avec un fort IMC et qu'il s'agit d'une pratique souhaitable pour la plupart des obèses. Différents niveaux doivent être adaptés aux différents niveaux des personnes. La NAAFA demande à ce que les obèses puissent pratiquer le fitness sans préjudice ni harassement."

Les préconisations

	Formation des professionnels du fitness aux aspects psychologiques, physiologiques et sociaux des obèses de manière à adapter les programmes aux obèses, pour d'autres buts que la perte de poids
	Formation d'obèses à entraîner des séances de fitness et servir ainsi de modèle
	Accès au fitness par les obèses sans quolibets du personnel
	Le but des exercices doit être d'améliorer le bien-être des obèses plutôt que la perte de poids
	Utilisation de matériel permettant aux obèses de pratiquer le fitness avec sécurité, efficacité et confort

Pour en savoir plus...

NAAFA : Officials documents (en anglais)

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