Site 100 % dédié à l'obésité : définition, mécanismes, prévention, comment bien vivre avec elle...

Accueil ] Pourquoi ce site ? ] Définition ] Mécanismes ] La prévention ] Bien vivre son obésité ] Contacts ]

La grossophobie

Retour

Sommaire

Exprimez-vous

 

Je t'aime comme tu es...

De tous temps, les minorités ont connu, sous des formes diverses et partout de par le monde, un rejet de leurs différences par les personnes "normales". Dans le Nord de la France c’étaient au début du siècle les gamins d’origine italienne ou polonaise qui étaient harcelés  par les autres du terme de ritals ou de pollacks. Ce fut également l’horreur antisémite dans toute l’Europe, puis plus récemment le racisme anti black et anti beur, sans oublier l’Homophobie et le rejet des vieux et des handicapés. A chaque fois la différence est rejetée comme une marque infamante.

Aujourd'hui, les mentalités évoluant, ce rejet des différences est désigné par son nom, le racisme, et les insultes ne sont plus considérées comme des opinions, mais comme des délits, punissables par la loi.

Tout cela est bel et bon. Mais...

"Cette évolution globale, progressiste, des mentalités dans le respect des différences a malheureusement laissé sur le bord de la route une catégorie de gens, ceux qui sont différents physiquement sans toutefois rentrer dans la catégorie des  malades ou handicapés, à savoir principalement les gros. Vis à vis d’eux -et surtout d’ELLES d’ailleurs- on peut s’en donner à cœur joie. C’est le défouloir collectif pour tout abruti en mal de victimes. S’ils sont gros c’est qu’ils le veulent bien, qu’ils bouffent trop, qu’ils ne font pas attention à eux, et dès lors, toute insulte, vexation, brimade met les rieurs de son côte, donc la chasse est ouverte, et sans limite. Les résultats sont dès lors évidents: des enfants qui refusent d’aller a l’école, qui parfois même tentent de se suicider comme cela se voit régulièrement aux USA, dans tous les cas qui ont une scolarité perturbée, des ados, en particulier filles qui n’arrivent pas a construire leur féminité, persuadées qu’elle ne trouveront jamais de Big Love, etc... Persuadées qu’elle ne sont pas des filles, des femmes, mais des monstres... Solitude, dépression, dévalorisation de soi, repli frénétique sur les régimes et les opérations chirurgicales qui seuls permettront de se mettre en conformité avec l’attente sociale, quel qu’en soit le prix... Cette situation mortifère, désespérante, des centaines de milliers de gens, des millions peut être, la vivent dans le monde entier, et la France est loin d’être épargnée." (extrait du site Allegro Fortissimo)

La grossophobie se manifeste de manière explicite dans des attitudes ouvertement anti-gros (exemples vécus) :

"mon fils/ma fille n'épousera jamais un gros"

"tu t'es regardé(e) dans une glace ? Tu es la honte de la famille"

"quand donc prendras-tu soin de toi ? Fais du sport, suis des régimes, ce n'est quand même pas si compliqué, j'y arrive bien, moi !"

"désolé, mais je n'ai pas assez de place dans mon restaurant pour accueillir les gros"

"tu as vu tous ces gros qui s'exhibent sur la plage ? C'est dégueulasse !"

"lui ? il ne pense qu'à bouffer !"

"j'ai dit à ma fille (de quinze ans) que si elle ne voulait pas te ressembler, il fallait qu'elle se mette au régime. Elle a parfaitement compris et elle le suit à la lettre."

ou plus insidieusement (exemples vécus)

"il/elle ne serait pas mal s'il/elle ne s'était pas laissé aller"

"elle a un beau visage"

"c'est la beauté intérieure qui compte"

Je pourrais poursuivre cette liste pendant longtemps encore et je pense que tous les obèses ont leur propre liste.

Cette grossophobie doit être dénoncée comme toutes les autres formes de racisme. Elle n'est le reflet que de la bêtise de celui qui la pratique.

 

Précédente Retour Suivante

 

(C) 2000 ObNet

Les informations de ce site peuvent être copiées dans un but d'information non commerciale après accord à demander au Webmaster.

Les photographies sont la propriété de leurs auteurs et ne peuvent être dupliquées sans leur autorisation.