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Situations d'urgence

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L'urgence cardiologique

L'urgence cardiologique est l'ensemble des mesures médicales prises avant l'hospitalisation puis à l'hôpital pour assurer :

d'une part le soutien des fonctions vitales du patient, sur place et dans l'ambulance, pour permettre l'arrivée à temps du patient à l'hôpital le plus proche,

d'autre part le soutien et la surveillance des fonctions vitales durant la période hospitalière (environ 8 jours).

En France, l'organisation de l'urgence repose sur les SAMU (Services d'aide médicale urgente), les véhicules médicalisés SMUR (Services mobiles d'urgence et de réanimation) et pour la cardiologie les USIC (Unités de soins intensifs coronariens).

La prise en charge d'une douleur thoracique ou d'un arrêt cardio-circulatoire impose une réponse médicale urgente organisée. Il n'y a pas une minute à perdre. Cela nécessite notamment une sensibilisation du patient et/ou de son entourage, pour donner l'alerte auprès des services d'urgence et mettre en route immédiatement les gestes de réanimation de base nécessaires.

La chaîne de survie

Pensez-y. Dans la rue, chez un ami, dans un transport en commun, vous pouvez être témoin d’un malaise ou d’un accident cardiaque. Il y a urgence. Tout va dépendre de la chaîne de survie et de ses maillons.


Le 1er Maillon : c'est vous

Ayez immédiatement le réflexe " ALERTE ". Demandez les secours nécessaires, appelez les bons numéros : le 15, le 18 - ou faites appeler.


Le 2ème maillon c'est vous : La réanimation cardio-pulmonaire

Cette réanimation est à pratiquer dans les 3 minutes qui suivent l’arrêt cardiaque. Il s’agit de gestes de secours simples, à votre portée, après formation de secouriste. Ils peuvent éviter l’enchaînement d’accidents graves : arrêt respiratoire, lésions cérébrales, coma…


Le 3ème maillon : La défibrillation cardiaque

C'est une priorité thérapeutique pratiquée par l'équipe d'urgence médicale. Son but : resynchroniser l'activité électrique des fibres musculaires du cœur et supprimer la fibrillation ventriculaire responsable (10 à 12 minutes après l'arrêt cardiaque).


Le 4ème maillon : Les soins médicaux spécialisés

Ces soins commencent pendant le transport à l'hôpital et sont poursuivis dans le service des soins intensifs.

 

Quelques chiffres

40 000 morts subites chaque année.

80% ont lieu au domicile de la victime ou sur la voie publique.

Le taux de survie aujourd'hui : à peine 2%, en l'absence de réanimation immédiate.

40% des victimes ont moins de 65 ans.

Le SAMU et les sapeurs-pompiers

Jusque dans les années 1960, le système des urgences en France visait à ramener au plus vite le patient vers l'hôpital le plus proche, ce qui portait la mortalité par infarctus du myocarde à 30 %. Puis un autre choix fut adopté : celui de la médicalisation précoce des urgences, le médecin intervenant sur le lieu de la détresse pour préserver les fonctions vitales de la victime avant de l'accompagner à l'hôpital. Le taux de mortalité a été abaissé à moins de 10 %.

Aujourd'hui, en cas d'infarctus du myocarde, l'urgence absolue requiert la mise en œuvre d'une chaîne de survie dont chaque maillon est essentiel, à commencer par l'alerte rapide déclenchée par le patient lui-même ou son entourage en téléphonant au 15.

Le SAMU-Centre 15 a pour caractéristique essentielle de disposer d'un centre de réception et de régulation des appels médicalisés 24h/24. Pour tout appel du 15, un médecin décide de la suite à donner, en fonction de critères strictement médicaux. Il peut décider d'envoyer le SMUR (Services Mobiles d'Urgence de Réanimation) correspondant à "l'hôpital qui se déplace" avec une équipe médicale de réanimation et tous les moyens nécessaires pour choisir et appliquer une stratégie de reperméabilisation coronaire (thrombolyse débutée sur place) ainsi que pour prévenir et traiter les éventuelles complications rythmologiques. A l'inverse, si le tableau présenté au téléphone est peu évocateur d'infarctus, il peut décider d'envoyer un médecin généraliste sur place, la contrainte représentée par un délai d'intervention de 30 minutes étant acceptable dans ce cas.

Les sapeurs-pompiers participent également à ce système d'alerte : ils peuvent être envoyés soit "en éclaireur", soit en complément du SMUR mettant ainsi à profit leurs compétences en secourisme et leur répartition diffuse sur l'ensemble du territoire. A la suite de l'évolution récente de la réglementation (décret du 27 mars 1998), ils peuvent être autorisés à utiliser les défibrillateurs semi-automatiques après formation.

Les signes annonciateurs

Une forte douleur dans la poitrine qui peut se déplacer vers le cou, le bras ou le creux de l'estomac. La douleur peut être accompagnée d'essoufflement, de sueurs, de nausées. Elle est génératrice d'angoisse.

Qui doit s'en méfier ?

Avant tout, les fumeurs réguliers depuis une vingtaine d'années et les grands fumeurs (plus d'un paquet par jour) même avant 30 ans.

Surtout les hommes (avant 60 ans, plus de 90 % des victimes d'infarctus sont des hommes).

Les personnes accumulant les "facteurs de risque" (tabac, cholestérol, hypertension, diabète).

Que faire ?

Si les douleurs persistent plus d'une dizaine de minutes appeler le 15 ou le 18 pour contacter un service médical d'urgence.

 

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