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Ce mode correspond à un apport calorique trop bas pour permettre un
fonctionnement "normal". C'est un régime de disette ou de famine si
le niveau de l'apport est vraiment très faible.
Dès qu'il constate une baisse notable du niveau des stocks, le centre de
contrôle va prendre deux types de mesures :
Mesures d'économie
Le métabolisme du patient va fortement chuter et un ralentissement de
l'activité biologique va se produire. Le but est d'essayer d'ajuster le
niveau de consommation en-dessous du niveau des apports de manière à trouver
un nouvel équilibre "à minima", mais qui permet de tenir très
longtemps.
Mobilisation de toutes les réserves
En période de pénurie, les réserves deviennent un bien précieux et il
convient de ne pas les gaspiller. Le centre de contrôle va donc faire le tour
de ses stocks. Il y a, bien sûr, les réserves de graisse dans les
adipocytes, mais il y a aussi une bonne partie des tissus et, ne particulier
les muscles. En effet, ceux-ci peuvent être "digérés" et apporter
un complément de carburant. De surcroît, les muscles sont grands
consommateurs d'énergie : leur diminution va donc dans le sens des mesures
d'économies. Pourquoi s'en priver ?
Il existe deux cas pour la suite :
Cas de la disette
Le métabolisme a pu baisser en dessous du niveau des apports caloriques.
L'organisme trouve donc un nouvel équilibre et va même essayer de
reconstituer ses réserve (on ne sait jamais, la situation pourrait empirer !)
en baissant encore un peu le métabolisme. L'excédent permet alors de
reconstituer les stocks.
Après une phase d'amaigrissement, on assiste donc à une phase de
stabilisation, puis de reprise de poids, souvent à une valeur supérieure car
le centre de contrôle, pour se prémunire de la suite, va augmenter le niveau
de consigne des stocks.
L'organisme trouve un nouvel équilibre
caractérisé par :
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perte de muscles |
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poids plus élevé qu'à l'origine |
| niveau de consommation d'énergie plus faible |
Évolution du poids en cas de disette
Cas de la famine
Malgré tous ses efforts, l'organisme n'a pu diminuer suffisamment le
métabolisme et l'énergie consommée reste supérieure aux apports. Le
déstockage va donc se poursuivre... jusqu'à la mort, quand les réserves
seront épuisées.
Bien souvent, la mort survient avant car, en situation de famine, toute
l'alimentation est gravement perturbée et des carences graves apparaissent.
Évolution du poids dans le cas
de famine
Mais le propre des disettes et des famines est
d'avoir une fin. Lorsque l'alimentation retrouve son niveau antérieur, tout ne
reprend pas sa place initiale :
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l'organisme va commencer par reconstituer ses
réserves avant d'augmenter son métabolisme. La reprise de poids est donc
foudroyante. |
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le niveau du poids d'équilibre est revu à la
hausse et ce d'autant plus que la pénurie a été sévère. On reprend donc
plus de poids que ce qu'on a perdu. |
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les réserves de muscles détruites sont
reconstituées en graisse. On augmente donc le stockage et on diminue la
plage de régulation possible du métabolisme. |
| le niveau de consommation ne retrouve jamais son niveau antérieur : perte
de muscles et par souci d'économie, certaines fonctions resteront
légèrement ralenties. Ce fait peut d'ailleurs suffire à passer d'un
régime antérieur "normal" à un régime de surabondance. |
Le bilan est donc particulièrement lourd et hypothèque l'avenir.
Si la société est moins aveuglée par ses idées reçues, il y a
longtemps qu'elle aurait réservé les régimes amaigrissants - qui ne sont
autre que des famines volontaires - aux personnes souffrant de maigreur et qui
ont besoin de prendre du poids.
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