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Il existe une autre grandeur biologique régulée que chacun peut observer : la température de son corps. On peut risquer quelques parallèles avec le poids.
Agir en sens contraireIl y a quelques dizaines d'années, on cherchait à agir de l'extérieur sur la température en cas d'anomalie (ex. fièvre), en agissant en sens contraire de son évolution : on plongeait les personnes fiévreuses dans un bain glacé. Certes la température descendait, mais pour mieux remonter ensuite. On a ensuite trouvé des médicaments qui agissent sur le centre de régulation de la température (aspirine,...) et plus personne n'emploie plus ces méthodes d'autrefois. Pour le poids, le régime alimentaire procède de la même logique : on cherche à agir sur le poids en sens contraire de son évolution en diminuant l'apport calorique. L'effet est le même : le poids baisse, mais pour mieux augmenter ensuite. La différence avec la température, c'est que l'on n'a pas encore trouvé de médicaments qui agissent sur le centre régulateur du poids. Mais pour les trouver, peut-être faudrait-il commencer par les chercher !
Tout le monde n'a pas la même valeur de consigneTout le monde a pu observer des variations brusques de la température de consigne, par exemple en cas de fièvre ou, au contraire d'hypothermie. Bien évidemment, personne n'imagine que ces hausses ou baisse de température ne résultent d'un déséquilibre entre la température interne du corps et la température externe. On sait parfaitement que ces valeurs correspondent à une défense de l'organisme contre certaines agressions Le variations de poids existent aussi à la hausse comme à la baisse. Lorsque c'est à la baisse, on admet généralement qu'il y a un problème grave (maladie). A la hausse, personne n'imagine qu'il s'agit d'une défense de l'organisme contre certaines agressions telles que la famine ou la disette ou... les régimes ! Tout le monde y voit un déséquilibre entre les apports externes et la consommation interne d'énergie. Curieux, non ? Une des différences avec la température, c'est que la valeur de consigne du poids ne revient pas très vite à sa valeur initiale une fois le danger passé. Mais c'est normal : on se prémunit contre la famine suivante.
Les variations de la valeur de consigneQuand on mesure sa température au fil des jours et même au cours d'une même journée, au 1/10ème de degré près, celle-ci apparaît comme non stabilisée. Cependant, on ne s'écarte pas durablement de la valeur de consigne (env. 37° C). Dans le cas de la température, ces variations sont parfaitement admises et il ne vient à l'idée de personne de chercher à les compenser. Il en va de même pour le poids quand on le mesure à 0,5 kg près (voire 100 grammes sur certaines balances !). La différence avec la température, c'est que ces variations de poids sont mal vécues et donnent lieu à des tentatives de compensations volontaires qui, en fait, accentuent le dérèglement du système (phénomène connu en automatisme sous le nom d'oscillations).
La plage de régulation n'est pas illimitéeEn temps ordinaire, notre organisme s'occupe de prendre les décisions pour maintenir une température quasi constante, quelle que soit la température extérieure : augmentation de la thermogenèse pour compenser le froid, transpiration pour compenser le chaud. Cependant, si la température extérieure est trop basse ou trop haute, ces mécanismes de régulation deviennent insuffisants et la température du corps descend ou s'élève jusqu'à provoquer la mort. Il en va de même pour le poids : notre organisme agit sur le métabolisme pour maintenir un poids constant. Cependant, si l'apport extérieur de calorie est trop faible ou trop élevé, ces mécanismes de régulation deviennent insuffisants et le poids diminue ou augmente jusqu'à provoquer la mort.
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