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Cas du patient obèse qui a maigri
Les causes de la chirurgie
La plupart des gens qui ont perdu beaucoup de poids sont amenés à deux
types de constatations :
| La peau ne s'est pas retendue : C'est le problème principal. De
plus, la peau se redrape très variablement. Un amaigrissement de 25 kg peut
aboutir au même surplus de peau qu'un amaigrissement de 80 kg selon
l'individu. La qualité de la peau est variable aussi suivant les sites. Si
pour la plupart c'est le ventre qui pose problème, pour d'autres le surplus
maximum peut se situer ailleurs : aux bras, à l'intérieur des cuisses, aux
seins … Pour certains, c'est l'ensemble du corps qui pose problème. |
Le patient consulte donc car il supporte mal cette enveloppe devenue trop
grande, cette peau molle qu'il est obligé de ranger et de cacher dans ses vêtements.
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Il reste de la graisse à certains endroits
: Il faut rappeler qu'il existe deux formes de corps :
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La forme de corps androïde (chez
les hommes mais aussi quelques femmes) : la surcharge graisseuse est
maximum à la partie haute du corps et le problème le plus important se
situe toujours au niveau de l'abdomen. |
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Chez les femmes on
parle de forme gynoïde : la surcharge de graisse est
localisée à la moitié inférieure du corps, c'est à dire à partir
des hanches. Le haut du corps a mieux maigri que le bas. Le but thérapeutique
sera en conséquence de ré-harmoniser les deux parties par ablation de
graisse et de peau. |
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La lipectomie
La lipectomie consiste à enlever la graisse en excès de façon
chirurgicale. Cette méthode ne peut convenir que lorsque l’excès de graisse
est localisé et non pas lorsqu’il est réparti sur tout le corps. On pratique
surtout des lipectomies au niveau de l’abdomen, lorsque celui-ci est
volumineux et quand son encombrement constitue une gêne sérieuse.
Cette opération est lourde et risquée du point de vue chirurgical. Les
suites opératoires sont pénibles et douloureuses.
Selon la théorie adipocytaire de Bjornstaup, la graisse ne devrait pas
pouvoir revenir à l’emplacement opéré, car le stock de cellules graisseuses
ou adipocytes du corps serait fixe : les cellules enlevées le seraient définitivement.
Cette théorie n’est cependant pas acceptée par tous. Quoi qu’il en soit,
rien n’empêche après l’opération que la graisse se localise dans
d’autres emplacements du corps.
On peut pratiquer des lipectomies de zones graisseuses ou cellulitiques :
"jambes en poteaux", "culottes de cheval", "pantalons
de zouave", bedons, doubles mentons, bajoues :
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L'abdomen. L'intervention consiste en :
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Finir d'enlever l'épaisseur de graisse.
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Enlever l'excès de peau au dessus et au
dessous du nombril.
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| Réparer les muscles qui ont été distendus soit par les grossesses,
soit par la poussée de la masse graisseuse lorsque la personne était
obèse. |
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L'hospitalisation est d'une semaine environ. Les complications possibles
sont essentiellement le risque thrombo-embolique (phlébite du membre inférieur
et embolie pulmonaire, ce qui nécessite une prévention), et les troubles de
cicatrisation (hématomes, abcès etc).
| Les seins. L'investissement psychologique est majeur et tout défaut
de forme et de taille peut entraîner un mal-être. Par ailleurs, si le
poids en surplus est important, des maux de dos sont possibles. |
| La face interne des cuisses. C'est une des peaux les plus fines de
l'organisme. Avec l'amaigrissement, elle se rétracte très peu et forme un
bourrelet d'autant plus gênant qu'il y a de la graisse. Tout ceci entraîne
donc une gêne esthétique et fonctionnelle ("ça frotte"). L'opération
est très efficace (on peut enlever jusqu'à 1,5 kg par cuisse) et discrète
car la cicatrice est cachée à la racine de la cuisse. |
Le seul inconvénient est la période de cicatrisation : elle est plus
longue que d'habitude et plus gênante car la cicatrice est située dans un
pli qui est assez mobile et qui a tendance à la macération. Par ailleurs, la
prise en charge par la Sécurité Sociale est discutée car cette opération
ne rentre pas dans la nomenclature des actes remboursés.
| Le bodylift. C'est le lifting complet du corps avec une cicatrice
tout autour cachée dans le maillot de bain. On l'associe presque toujours
à une liposuccion des culottes de cheval. C'est une opération assez lourde
par la quantité de peau enlevée (20 à 30 cm de hauteur tout autour du
corps) le poids des tissus (4 à 6 kilos en moyenne et même plus) la durée
(4 à 5 heures) et parce que l'on retend en même temps : le ventre, les
cuisses, les hanches et les fesses. |
Le résultat est souvent très spectaculaire.
Les suites opératoires sont marquées par une fatigue importante.
La prise en charge par la Sécurité Sociale n'est pas évidente et nécessite
une demande d'Entente Préalable.
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Les bras. L'excès de graisse et surtout
de peau peut être très gênant pour s'habiller. Le remodelage à ce niveau
reste très demandé. L'intervention est plutôt légère et la cicatrice
est bien cachée à l'intérieur du bras. On peut combiner cette opération
avec la réduction des seins par exemple.
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Le visage :
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Le lifting peut diminuer la ptôse des téguments
au niveau de la face et du cou.
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| L'ossature, l'hérédité et la texture cutanée ont chacun un rôle
dans l'importance des résultats que l'on peut obtenir après un
lifting, et jusqu'à un certain point, dans la durée de ce lifting. Le
résultat souhaité est de faire apparaître le patient "en forme
pour son âge". |
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Le but est donc de donner au visage un contour plus ferme et une apparence
plus fraîche. Après l'acte chirurgical, il y a des modifications temporaires
de la couleur de la peau, une sensation de tiraillement et de "cartonnement"
de la face et du cou. La cicatrisation est progressive, aussi l'on doit
s'attendre à patienter plusieurs semaines voire plusieurs mois avant
d'obtenir les meilleurs résultats de manière définitive. La plupart des
cicatrices sont cachées à l'intérieur des cheveux, ou dans des plis ou des
sillons normaux du visage ou encore derrière les oreilles.
Ces cicatrices peuvent habituellement être masquées par les cheveux avec
une coiffure et un maquillage adaptés.
La peau restant fragile pendant plusieurs semaines suivant l'opération, il
est demandé de limiter l'exposition au soleil et de protéger la peau avec
une crème écran total. On peut se maquiller rapidement après l'acte
chirurgical.
Cas du patient qui n'a pas maigri : la liposuccion
On pratique aujourd’hui une liposuccion, technique mise au point par un
médecin français, le docteur Yves-Gérard Illouz, en 1977. À partir d’une
petite incision de la peau, on introduit une canule mousse et on pratique des
tunnels sous la peau de tous les côtés en aspirant la graisse au moyen d’un
puissant aspirateur.
Elle est spectaculaire : on enlève facilement jusqu'à 10 litres de graisse
et de une à trois tailles de vêtements.
Il n'y a pas de cicatrice visible : elles font quelques millimètres et sont
cachées dans les plis.
Culotte de cheval
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Liposuccion de la culotte de cheval
par une petite voie d'abord dans le plis fessier qui sera ensuite
quasi-invisible. |
Déformation en violon - Correction de la déformation
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Bourrelet des hanches |
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Dépression accusée |
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Culotte de cheval |
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Plis de la fesse inversé |
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Aspiration des hanches |
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Dépression naturelle moins accusée |
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Aspiration de la culotte de cheval |
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Réfection du pli de la fesse
si nécessaire |
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Risque d'excès de peau
En consultation pré-opératoire, le chirurgien apprécie la qualité de la
peau et prévient la patiente du risque d'excès de peau. L'éventualité des
vagues n'est pas une contre-indication car la patiente peut faire cette opération
uniquement pour s'habiller et non pas pour se déshabiller … Dans ce cas, elle
pourra remettre des jeans - la réduction de volume peut-être très importante.
Le chirurgien, pour les problèmes de peau est très
aidé par les nouvelles techniques. Deux points ont beaucoup changé :
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le diamètre des canules : Au début de
la liposuccion, les canules mesuraient 10-12 mm et détruisaient les tissus
fibreux provoquant la rétraction de la peau. De nos jours les canules
couramment utilisées mesurent 3 et 4 mm. L'intervention est plus longue
mais beaucoup moins traumatisante. |
| la liposuccion superficielle : Comme son nom l'indique, on ne se
contente plus d'aspirer la couche profonde mais on aspire aussi la couche
superficielle avec des canules très fines pour créer une deuxième couche
de cicatrisation favorisant encore la rétraction de la peau. |
Les zones à traiter
Presque toutes les régions du corps sont aspirables. Mais les plus fréquement
traitées sont au nombre de 20.
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Cou |
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Sus-mammaire |
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Ventre |
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Pubis |
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Devant les cuisses |
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Dessus des genoux |
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Intérieur des genoux |
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Au dessous de la rotule |
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Arrière des bras |
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Bosse de bison |
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Dos |
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Hanches |
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Losange de Mikaelis |
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Extérieur des fesses |
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Culotte de cheval |
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Intérieur des cuisses |
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Derrière des cuisses |
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Mollets |
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Chevilles |
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Les résultats
Les résultats sont satisfaisants, après quelques mois… à condition de ne
pas reprendre de poids ! Il convient donc de n’opérer que les personnes qui
ne sont pas en surpoids, ou qui ont déjà maigri et dont le poids est stable
depuis au moins 6 mois, qui ont néanmoins des poches graisseuses résiduelles.
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